"On a ressenti et entendu les trois explosions", explique un premier habitant de Bergerac, en Dordogne, au micro d'Europe 1. Mercredi 3 août dans l'après-midi, la poudrerie classée Seveso "seuil haut" de l'entreprise Manuco, qui produit de la nitrocellulose pour munitions, a explosé. Parmi la quarantaine de personnes qui s'y trouvait, huit ont été blessées, dont une grièvement.
"A ce moment, j'ai pensé que c'était des avions qui passaient le mur du son, mais ça a fait à peu près le même bruit et les mêmes vibrations dans la maison", poursuit cet habitant interrogé par Europe 1. Celui-ci ajoute que "c'est inquiétant, surtout par rapport aux personnes qui travaillent. À Bergerac, on connait tous des gens qui y travaillent."
"Ça a l'air de s'estomper"
"Tout a tremblé", enchérit une autre habitante de cette commune qui compte 27.000 âmes. "On s'est demandé ce que c'était, et nos collègues dehors nous ont dit qu'il y avait une grosse fumée qui s'élevait dans le ciel, et que ça venait de derrière la poudrerie", relate-t-elle. "De ce que je vois, ça a l'air de s'estomper", indique cette habitante. "Le ciel est assez clair, on n'a pas trop de problèmes. Rien n'est venu par chez nous. On ne nous a pas non plus demandé d'évacuer ou quoi que ce soit, donc tout le monde est à l'abri pour l'instant."
Un périmètre de sécurité a été établi autour du site et d'importants moyens déployés avec la présence de 61 sapeurs-pompiers et d'une trentaine d'engins, de 20 policiers et de deux hélicoptères du Samu. En fin d'après-midi, il ne restait plus devant les grilles du site qu'un camion et deux voitures de pompiers.