Aujourd'hui les emballages alimentaires sont de véritables guides de consommation. Ils comportent de plus en plus d'informations, qu'elles soient obligatoires ou non. Entre date de consommation, composition et origine du produit animal, Europe 1 fait le point sur ce qu'il faut en retenir.
Sans cesse des nouveautés pour mieux informer le consommateur. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé jeudi que tous les produits transformés qui contiennent moins de 8% de viande ou 50% de lait d'origine étrangère devront porter la mention "produit d'origine française". Cette expérimentation commencera le 1er janvier prochain pour deux ans. RTL révèle également, vendredi, que quatre étiquettes indiquant si un produit est sain ou non vont être testées pendant dix semaines dans 60 supermarchés français. Cette initiative vise à simplifier les indications nutritionnelles parfois difficiles à comprendre sous leur forme actuelle.
Les mentions obligatoires habituelles. Des valeurs nutritionnelles seront d'ailleurs obligatoires sur les emballages alimentaires à partir du 13 décembre 2016 et ce n'est pas la seule mention indispensable. Toute denrée pré-emballée doit comporter la définition du produit vendu (confiture de fraises, par exemple), son origine, la quantité nette de produit ou sa masse, le taux d'alcool s'il y en a, le nom de la société par laquelle le produit est commercialisé, le numéro du lot de fabrication, le mode d'emploi si besoin. Voilà pour les plus simples.
Certaines informations demandent des explications. Mais certaines mentions sont soumises à réglementation ou à des règles particulières. C'est le cas de l'origine du produit. Pour la viande, il faut que le lieu de naissance, d'élevage, d'abattage pour la viande soient indiqués et pour le lait, le pays de collecte, de conditionnement et de transformation.
La liste des ingrédients, quant à elle, doit être rédigée (en français) dans l'ordre de quantité de chaque élément. Par exemple, "oeufs, huile de colza, farine" signifie que le produit contient plus d'oeufs que de farine. Les allergènes, dont l'État donne la liste, doivent également être mis en avant. Les précisions "Traces de" ou "Fabriqué dans un atelier qui utilise" ne sont pas obligatoires mais largement encouragées. "Biologique", "pur", "fermier", "artisanal", "fait maison", "à l'ancienne", "naturel" ou encore "du terroir" sont des mentions soumises à des réglementations spécifiques.
DLC, DDM, DLUO... Souvent sur les bouchons de bouteille, les opercules ou sous les boîtes de conserve, la date de péremption peut sembler compliquée à décrypter. D'abord il faut distinguer la "Date Limite de Consommation" (DLC) indiquée par "à consommer jusqu'au…" et la "Date de Durabilité Minimale (DDM) qui a remplacé la "Date limite de consommation optimale" (DLUO) depuis 2014. On la trouve après la mention "à consommer de préférence avant…". Dans le premier cas, il s'agit d'une obligation. Au-delà de cette date, le produit peut présenter des risques pour la santé du consommateur. La DDM, elle, n'est qu'une indication. Après la date indiquée, le produit peut perdre de ses propriétés mais pas devenir dangereux.
Les labels "vegan", "végétarien", "garanti sans gluten", "halal" ou encore "casher" sont facultatives. Chacun d'entre eux obéit à ses propres règles souvent définies par des associations spécialisées comme le Bureau de Certification du Kosher européen, l'Union végétarienne européenne ou l'Association française des intolérants au Gluten.