La faculté Colbert, dans le centre-ville de Marseille, va-t-elle fermer une semaine à cause du climat d'insécurité liée au trafic de drogue ? La question peut paraître surprenante et pourtant, les personnels universitaires ont pris cette décision qui a fait l'effet d'un électrochoc. Tout est allé très vite et des policiers sont désormais déployés sur place.
"Hors de question que le service public plie face à ces dealers"
Les forces de l'ordre étaient présentes aux heures d'ouverture de la faculté. Une présence pérenne et effective dès ce mercredi après-midi. Toute fermeture provisoire ou autre délocalisation est impensable pour la préfète de police Frédérique Camilleri. "Il est hors de question que le service public plie face à ces dealers. Donc j'espère que ces propositions vont être acceptées par les personnels, que c'est de nature à les rassurer et nous serons présents à leurs côtés. Il est hors de question que les dealers aient le dernier mot", insiste-t-elle.
Est-ce que cela sera suffisant pour débloquer cette situation et empêcher la fermeture prévue pour la semaine prochaine ? Le doyen d'Aix-Marseille Université, Eric Berton, le pense. "Les personnels avaient souhaité être en télétravail. Je vais les prévenir, je suis persuadé qu'avec ces conditions-là, ils vont pouvoir évoluer dans leur réflexion très rapidement et je me fais peu de soucis à ce moment, avec de telles mesures. Ce n'était pas du chantage, ni taper du poing sur la table. Ce n'est pas le genre de l'université", assure-t-il au micro d'Europe 1.
Malgré tout, l'optimisme règne en interne et une concertation aura lieu jeudi matin auprès des personnels de la fac Colbert. Après cela, on saura s'ils reviennent sur leur décision. En tout cas, les étudiants le souhaitent de tout cœur, car à l'approche de divers examens et autres travaux dirigés, une semaine de cours en distanciel serait vraiment pénalisante.