Trafic très fortement perturbé sur le RER D après une agression

© MIGUEL MEDINA / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les conducteurs exercent leur droit de retrait après l'agression dont a été victime un de leur collègue mercredi soir. 

La ligne D du RER était très fortement perturbée vendredi en raison de l'agression mercredi soir d'un conducteur à Corbeil dans l'Essonne qui a poussé un grand nombre de ses collègues à faire valoir leur droit de retrait, a-t-on appris auprès du Transilien (SNCF).

Quels tronçons concernés ? Aucun train ne circulait dans la matinée sur les tronçons Châtelet-Gare de Lyon, Melun-Corbeil, Corbeil-Malesherbes et Corbeil-Juvisy, a-t-il précisé. En revanche, 1 train sur 2 roulait au Nord entre Châtelet et Orry-la-Ville et, au sud de la ligne, 1 train sur 4 entre Corbeil et Gare de Lyon via Evry-Courcouronnes et 1 sur 4 également entre Melun et Gare de Lyon via Combs-la-ville. Il n'y a "aucune visibilité" sur les heures à venir, a prévenu un porte-parole.

Droit de retrait. Après l'agression de leur collègue, la CGT, SUD-rail et l'Unsa ont appelé l'ensemble des agents du Transilien à faire valoir leur droit de retrait vendredi afin d'exprimer "leur mécontentement vis-à-vis du comportement de la direction qui refuse tout effectif supplémentaire" (d'agents de sécurité SUGE) et témoigner de "leur soutien envers le collègue agressé", selon la CGT. "Un nombre important de conducteurs n'a pas pris son service" depuis le début de matinée après avoir fait valoir individuellement leur droit de retrait, selon le porte-parole du Transilien.

Un conducteur frappé plusieurs fois. Selon une source judiciaire, le conducteur agressé mercredi en fin de journée sur le quai a reçu "des coups de poing et de pieds" et s'est vu prescrire six jours d'Incapacité totale de travail (ITT). Les deux auteurs présumés, qui "lui ont reproché de les avoir mal regardé", sont âgés de 19 et 25 ans et "bien connus des services de police". Arrêtés, ils seront jugés en comparution immédiate dans l'après-midi.