Le troisième syndicat de l'entreprise a saisi jeudi le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) pour annuler la décision de la SNCF d'élargir le nombre de cheminots obligés de déclarer s'ils seront grévistes, rapporte Le Parisien.
Une "attaque du droit de grève". Depuis le 1er novembre, 26.760 employés supplémentaires doivent déclarer 48 heures à l'avance s'ils seront grévistes de lendemain. Une déclaration qui concernait jusque-là seulement les conducteurs de trains, contrôleurs et aiguilleurs, soit 31.500 salariés, selon les dispositions de la Déclaration d'Intention individuelle (D2I) mise en place en 2007.
Désormais, sur les 150.000 salariés que compte la SNCF, 58.000 seront concernés par la D2I, recense Le Parisien. "C'est une attaque du droit de grève", dénonce Fabien Villedieu, de SUD-Rail. Il ajoute que selon la D2I, seuls les cheminots directement impliqués dans la circulation des trains doivent être concernés. Or cette extension du 1er novembre s'applique à des salariés qui travaillent dans la maintenance des trains ou l'information des voyageurs.
Mieux informer les passagers des perturbations. De son côté, la SNCF assure qu'il s'agit avant tout de répondre à la nécessité d'informer les voyageurs. "Nous avons constaté que, pour garantir le plan de transport et le droit d'informer les passagers, nous avions besoin d'avoir une meilleure vision des ressources disponibles", a expliqué Jean-Marc Ambrosini, DRH de la société ferroviaire au Parisien.
Une déclaration auprès d'une entreprise privée. Par ailleurs, les cheminots grévistes doivent se déclarer auprès du centre d'appels privé Market en or, spécialisé dans la prise de rendez-vous médicaux, rapporte le quotidien.