Alors que l'heure est au deuil pour la commune d'Incarville et pour les familles de deux agents tués lors de l'évasion de Mohamed Amra au péage de la ville, la traque se poursuit du côté des forces de l'ordre. Les enquêteurs passent au peigne fin la voiture bélier mais également les caméras de surveillances de l'autoroute pour capter le moindre indice.
Incarville était en deuil ce jeudi. Dans la petite commune de l'Eure, l'hommage aux deux agents pénitentiaires tués lors de l'évasion de Mohamed Amra a été émouvant. Seul le maire de la commune a pris la parole devant un parterre d'élus, trois ministres et une foule silencieuse. Mais en parallèle du chagrin et du recueillement, la traque de l'évadé et du commando se poursuit.
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Selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, les recherches avancent très bien pour retrouver Mohamed Amra et ses complices. Près de 350 enquêteurs sont mobilisés pour disséquer les images de vidéosurveillance du péage où s'est produit l'attaque, mais aussi de toute l'autoroute A154.
Le GIGN encore en alerte
La voiture bélier qui a percuté le fourgon pénitentiaire est également passée au peigne fin pour trouver d'éventuelles traces d'ADN. Enfin, les enquêteurs épluchent tous les appels téléphoniques passés dans la zone où a eu lieu l'attaque. Ils espèrent ainsi pouvoir mettre un visage sur un ou plusieurs membres du commando grâce à leur carte SIM.
Le GIGN unité d'intervention d'élite, est toujours en alerte au cas où Mohamed Amra serait identifié ou géolocalisé. Pour rappel, une notice rouge est toujours émise par Interpol au cas où le fugitif franchirait les frontières françaises.