Et si nous retrouvions notre motivation ? Dans tout projet et toute activité, la motivation est centrale. Elle permet de comprendre pourquoi on passe à l'action et pourquoi on poursuit nos efforts. Invités au micro de Bienfait pour vous, Yves-Alexandre Thalmann, psychologue et docteur en sciences naturelles, et Aurélie Callet, psychologue et co-fondatrice de Kidz et Family, livrent quatre astuces pour booster notre motivation.
Trouver du sens à nos actions
Pour être motivé, on peut s’appuyer sur un levier cognitif en pensant au sens et à l’utilité de nos actions : "Je le fais parce que ça a un sens. Je le fais parce que c'est utile, notamment à la communauté". Cela apporte quelque chose mais parfois, on s'arrête là. Si l’on veut arrêter de fumer, par exemple, c'est clair qu'on ne va pas aller plus loin que ça parce qu'on sait pourquoi on devrait arrêter de fumer. Donc, on passe sur un levier qui est plus contextuel. Autrement dit, on fait en sorte d'aménager notre environnement pour que l'on atteigne notre objectif.
Incorporer des éléments de jeu dans les activités pour les enfants
On parle de ludification ou de gamification. Si on prend le terme anglais, ça consiste à incorporer des éléments de jeu dans une activité qui est plutôt fastidieuse. C’est ce que certains éducateurs et certains enseignants essayent de faire. Mais attention, il y a tout de suite une limite : la ludification peut tromper le cerveau.
Si je fais mon activité, parce que j'ai incorporé des éléments de jeu, par exemple un élément de compétition ou bien une mesure de progression, cela veut aussi dire que l'activité elle-même n'est pas suffisamment gratifiante. Il faut toujours trouver un juste milieu. Plus ils sont petits, plus on passe par le jeu. Plus ils grandissent, plus il faut différencier les envies des besoins. On répond aux besoins mais on ne répond pas à toutes les envies.
Essayer de se projeter
Notre cerveau a une fâcheuse tendance à privilégier les récompenses immédiates. On dit qu'il survalorise les récompenses imminentes au détriment des récompenses lointaines. On parle du renversement des préférences. Autrement dit, cette aptitude ou cette préférence que notre cerveau va avoir pour les petites récompenses immédiates versus les grandes récompenses mais lointaines qui exigent des efforts. Comment lutter contre ce mécanisme ? On peut essayer de se pré-engager, un petit peu comme quand on s'oblige à mettre de l'argent de côté pour notre retraite avec l'impossibilité d'aller chercher dans le compte.
Se fixer des objectifs
Il faut avant tout être proactif. On peut par exemple analyser nos forces et nos faiblesses pour évaluer ce qui est en adéquation avec notre potentiel actuel. Quand on sait où on va et ce qu'on veut accomplir, la motivation devient (presque) naturelle.