La messe, dont une partie en latin, a commencé en fin de matinée dimanche. Quatre jours après son évacuation et avant sa démolition pour laisser place à des logements, l'église Sainte-Rita dans le XVe arrondissement de Paris fait de la résistance.
Prière en pleine rue. Durant la cérémonie, avec une sono et un enfant de chœur en aube grenat et dentelle blanche, les fidèles n'ont pas hésité à s'agenouiller sur le bitume, bras croisés sur la poitrine, pour prier en pleine rue, sous le lourd soleil parisien et le regard d'une dizaine de CRS, postés à quelques mètres de l'autel improvisé par les organisateurs. Parmi eux, l'ancienne égérie de la loi contre le mariage pour tous Frigide Barjot. L'église est connue pour accueillir, le premier dimanche de novembre, une bénédiction annuelle d'animaux.
Le propriétaire a demandé sa démolition. Le propriétaire du bâtiment, l'association des Chapelles catholiques et apostoliques, a demandé sa démolition en vue d'une opération immobilière. Les travaux de construction de logements devaient démarrer en octobre 2015. L'abbé Guillaume de Tanouärn, figure du catholicisme traditionaliste qui officiait en soutane, espère désormais que les défenseurs de Sainte-Rita vont "arriver à trouver l'argent nécessaire pour proposer une alternative au promoteur immobilier".