Les syndicats n'ont pas perdu de temps pour se mobiliser après la présentation de la réforme des retraites par la Première ministre Élisabeth Borne ce mardi. Une journée de manifestation est déjà prévue le 19 janvier prochain. D'ici là, les Français hostiles à ce projet du gouvernement sont déjà prêts à partager leur mécontentement. Dans le secteur de l'éducation par exemple, certains professeurs syndiqués battent déjà le rappel auprès de leurs collègues. À Trappes, dans les Yvelines, Force ouvrière organisait une réunion mercredi matin. Une vingtaine d'enseignantes se sont retrouvées, assises sur les chaises de leurs élèves dans une salle de classe, pour se préparer au 19 janvier.
"Je veux un peu plus de respect"
Autour de la table, Cécile, professeure et déléguée syndicale FO présente le programme de la journée de mobilisation. "Le matin, ça va être des assemblées générales et puis l'après-midi, la manifestation. Et si on n'a pas obtenu ce qu'on veut, nous espérons pouvoir reconduire le lendemain et les jours suivants, jusqu'à ce qu'on obtienne gain de cause", précise-t-elle. "Moi, je pense que c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et trop, c'est trop."
Sa collègue, Patricia, espère elle aussi que le 19 janvier marquera le début d'une mobilisation à plus long terme. "Le 19, je serai dans la rue en train de manifester et j'espère aussi le 20 et les jours qui suivent." Pour l'enseignante, pas question de flancher face à un gouvernement qui manque de respect aux Français. "Je veux qu'on rentre dans le dur. Il est temps vraiment de s'y mettre sérieusement. J'en ai marre qu'on se moque de moi, je veux un peu plus de respect et le respect commence par une augmentation du salaire et de nous laisser partir en retraite en bonne santé."
Pour mobiliser le plus de monde possible, ces syndicalistes continueront d'animer des réunions d'information quasiment tous les jours et dans tout le département, jusqu'au jeudi de mobilisation générale.