Beaucoup d'émotions, de colère et de peur dimanche, pendant les messes célébrées à la cathédrale ukrainienne Saint-Volodymyr-le-Grand, dans le 6e arrondissement de Paris. C'est le cas de Katerina. Assise sur les marches de l'église, cette fidèle de la paroisse vient chaque dimanche depuis dix ans. Elle a une pensée toute particulière pour sa fille et son fils, restés en Ukraine, alors que le pays subit une invasion militaire russe depuis jeudi. "Depuis trois jours, c'est exceptionnel. Chaque Ukrainien demandait de faire la prière pour nous, pour notre pays, pour notre président et pour nos soldats", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
Des temps de prière chaque jour
Aux abords de l'autel, à genoux et chapelets entre les mains, de nombreux fidèles prient plusieurs fois par jour pour leurs amis et leurs familles. Le prêtre, recteur de la cathédrale, prend le temps d'écouter les paroissiens. "On accompagne les gens qui commencent à avoir des difficultés psychologiques", souffle le prêtre.
À la sortie du bâtiment, Romane et Alexei s'apprêtent à partir avec des sacs remplis de farine, d'huile et de pâtes. "Mes deux meilleurs amis partent demain (lundi) en Ukraine dans la brigade des parachutistes pour faire la guerre contre la Russie. On essaye de collecter un peu d'argent pour acheter des gilets pare-balles", précise Alexei, qui se charge de la campagne de dons. Pour aider la communauté ukrainienne de Paris, un temps de prière est organisé chaque jour à 21 heures.