Des roses blanches, des étreintes et quelques mots contre la douleur : un an après l'attentat de Ouagadougou, au Burkina Faso, la France a rendu hommage dimanche aux victimes de cette attaque qui a fait 30 morts, dont plusieurs Français. Le 15 janvier 2016, un commando de trois assaillants avait effectué un raid meurtrier à l'arme automatique sur des bars et hôtels prisés des étrangers, dans le centre-ville de la capitale du Burkina Faso. L'attaque, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avait fait 30 morts et 71 blessés. Parmi eux, quatre ressortissants français avaient été tués.
Quelques mots et des roses blanches. "Il était indispensable qu'un hommage leur soit rendu, car les victimes n'ont pas de frontières", a insisté Juliette Meadel, la secrétaire d'Etat chargée de l'Aide aux victimes, face une trentaine de personnes réunies à l'Hôtel des Invalides à Paris. Familles et proches des morts et des rescapés s'étaient rassemblés pour cette commémoration. Sous une pluie fine, les familles des victimes ont pris la parole pour honorer leur mémoire, puis ont lu quelques mots écrits par leurs proches. Une gerbe de fleurs a été déposée dans les jardins de l'Hôtel des Invalides, devant une statue dédiée aux victimes du terrorisme depuis 1998. Chacun a ensuite pu y déposer une rose blanche à son pied.
Un an jour pour jour après l'attentat de #Ouagadougou, ns sommes unis pr nous recueillir et rendre hommage aux victimes. Ns n'oublions pas. pic.twitter.com/iFxqjxfrXN
— Juliette Méadel (@juliettemeadel) 15 janvier 2017
Recueillement autour de la statue "Parole portée". Statue érigée en 1998 par SOS Attentats #ouagadougou#terrorismepic.twitter.com/AnraWPPsGd
— FENVAC (@FENVAC) 15 janvier 2017
"Une couverture médiatique moindre". "Ce qu'on trouve un peu désolant, c'est que cet attentat a eu une couverture médiatique moindre parce qu'il a eu lieu à 6.000 kilomètres de la France", a regretté Jean-Claude Magnier. Au moment de l'attaque, ce pompier français en mission à Ouagadougou pense se rendre sur un feu de voiture. Il est accueilli par des rafales de balles et passe sa nuit à soigner les blessés. "Etre écouté, être entendu et pris en considération, ça nous réchauffe le cœur", a réagi Maverick Touati, président de l'association des victimes de Ouagadougou (AVAO), qui a perdu son père dans l'attaque. Le contexte sécuritaire ne permettait pas d'organiser une commémoration au Burkina cette année, a-t-il expliqué.