Un an après les incendies en Gironde, les estivants sont au rendez-vous, avec un paysage... marqué

  • Copié
Stéphane Place (à La Teste de Buch), édité par Laura Laplaud / Crédit photo : VALENTINO BELLONI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Les images des impressionnants incendies qui ont ravagé la Gironde l'été dernier, détruisant la quasi-totalité des campings au pied de la dune du Pilat, avaient choqué les Français. Un an après, les touristes reviennent sur le bassin d'Arcachon qui porte encore les stigmates de ce drame. Europe 1 s'est rendue à La Teste de Buch où plus de 5.000 hectares sont partis en fumée.

Il y a un an, les incendies historiques ravageaient 30.000 hectares en Gironde et dans les Landes. Un désastre absolu qui a provoqué l’évacuation de 50.000 habitants et mobilisé près de 2.000 pompiers. Depuis, des moyens supplémentaires , aériens notamment, ont été attribués au sud-ouest qui panse ses blessures et le traumatisme psychologique. Douze mois après, les touristes découvrent un paysage marqué durablement par le passage des flammes. 

"C'est bien que l'on soit là pour aider le secteur"

Les sinistres panaches de fumée noire, l'évacuation des campings et de quartiers entiers... Aucune de ces images n'a été oubliée un an après. Pour leurs vacances, Didier et Sandrine, venues du Puy-de-Dôme, n'ont pas hésité à mettre le cap sur le bassin d'Arcachon. "On n'a aucune appréhension, par contre la réalité nous a vite repris une fois arrivés. Ce qui est frappant, ce sont les désastres que ça a causés. Ils font tout pour réhabiliter le site", explique Didier. 

"Vu ce qui s'est passé et c'est bien que l'on soit là pour aider le secteur. Moi, je suis contente de dépenser mon argent ici", ajoute Sandrine.

"On n'a pas grand monde"

De quoi mettre du baume au cœur des commerçants qui en ont bien besoin comme Laurent, traiteur à La Teste de Buch. "Pour l'instant, on a vraiment un petit public au niveau touristique. Est-ce que c'est parce que les vacances sont décalées ? Ça peut être une excuse, mais pour le moment, le constat est de dire que l'on n'a pas grand monde", regrette-t-il.

Astrid Zorzabalbere, qui dirige l'office de tourisme de La Teste, constate quelques retards sur les hébergeurs. "Je ne suis pas certaine que ce soit lié aux incendies. Il y a un contexte général lié aux problématiques de pouvoir d'achat, d'inflation", assure-t-elle. Un début de saison un peu timide semble-t-il mais c'est seulement à la fin de l'été que la fréquentation pourra réellement être évaluée et analysée.