Le parquet a requis vendredi une peine d'un an de prison ferme contre l'ancien membre d'Action directe Jean-Marc Rouillan, jugé à Paris pour apologie du terrorisme pour avoir qualifié de "très courageux" les djihadistes qui ont commis les attentats du 13 novembre. "J'aurais dû dire +déterminés+", dit-il aujourd'hui pour parler des djihadistes avec lesquels il n'a "aucune connivence", "ce sont des ennemis". "Bien sûr" qu'il condamne les attentats, assure-t-il devant le tribunal correctionnel de Paris.
Des propos "sans ambiguïté". Dans son réquisitoire, la représentante du ministère public a estimé que ces propos sont "sans ambiguïté", critiquant un prévenu qui, selon elle, "essaie tant bien que mal de faire machine arrière" et "n'assume pas" ses mots. Jean-Marc Rouillan, 63 ans, est le dernier membre du noyau dur d'Action directe à avoir recouvré la liberté en mai 2012, après 24 ans de prison. Le groupe armé d'extrême gauche à l'origine de plusieurs attentats et assassinats dans les années 1980 choisissait "des victimes ciblées", souligne-t-il, et condamnait "tous les attentats massacre".