Un cas "isolé" d'ESB, ou maladie de la vache folle, a été confirmé dans un élevage des Ardennes, dans le nord-est de la France, a annoncé jeudi le ministère de l'Agriculture.
La vache est décédée. "La suspicion de cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) détecté chez une vache de 5 ans décédée prématurément dans un élevage des Ardennes a été confirmée le 23 mars par le laboratoire de référence de l'Union européenne (LRUE)", selon le communiqué du ministère. Les vaches appartenant à la "cohorte" de l'animal mort de l'ESB seront abattus d'ici 30 jours, selon le ministère. Selon le préfet, cela concerne une soixantaine d'animaux sur l'exploitation et une quarantaine qui ont été exportés.
Le 3e cas en Europe depuis 2015. Il s'agit du "troisième cas isolé d'ESB de ce type détecté en Europe depuis 2015" et celui-ci a été "notifié ce jour à la Commission européenne et à l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE)", souligne le ministère. Il affirme que "la détection de ce cas n'a aucune conséquence pour le consommateur".
Les autorités européennes sollicitées. Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll va "solliciter la Commission européenne afin qu'elle saisisse l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) en lien avec l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) pour mieux comprendre l'origine et la cause de ces cas isolés chez des bovins jeunes", poursuit le communiqué.
"Risque maîtrisé". La France, qui n'avait pas connu de cas d'ESB depuis 2011, avait été requalifiée en 2015 comme pays à "risque négligeable" pour l'encéphalopathie spongiforme bovine par l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Elle va maintenant revenir au statut de pays à "risque maîtrisé", comme la Grande-Bretagne, l'Irlande et l'Allemagne. Selon le ministère, il est "probable" que les pays qui avaient rouvert depuis 2015 leurs frontières aux exportations françaises - Arabie saoudite, Canada, Singapour, Vietnam -, les ferment à nouveau. Mais ces pays ne représentent qu'un faible volume d'exportations. Les autres pays de l'UE, destinataires principaux des ventes de viande française, ne peuvent en revanche pas fermer leurs portes au boeuf hexagonal.
Une mauvaise nouvelle. La découverte de ce cas d'ESB est "une mauvaise nouvelle mais les conséquences économiques directes et réelles seront limitées", selon le ministère. Apparue au Royaume Uni dans les années 80, l'ESB s'était étendue à de nombreux pays en Europe et dans le monde à cause de l'utilisation de farines animales contaminées. Suspectée d'être à l'origine du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l'homme, elle avait suscité l'inquiétude des consommateurs et entraîné une grave crise dans la filière bovine.