L'armée de l'Air française a fait décoller mardi un Mirage 2000 pour intercepter un appareil de la compagnie Air Algérie qui ne répondait pas au contrôle aérien. Au large de Marseille, un Boeing 737 assurant la liaison commerciale entre Constantine et Lyon-Saint-Saint-Exupéry, "a cessé de répondre au contrôle aérien français, alimentant le doute sur les intentions de l'équipage", explique l'armée de l'Air sur son site internet.
Un incident pas exceptionnel. "L'équipage du Mirage 2000 a pu s'assurer que le comportement douteux n'avait pas d'autre origine qu'un manquement à l'obligation de l'équipage du Boeing de maintenir un dialogue constant avec les aiguilleurs du ciel", détaille le communiqué. L'appareil avait repris contact avec les contrôleurs civils de Marseille quelques minutes avant son interception par l'avion de chasse.
"L'interception" d'un avion consiste, pour les chasseurs, à approcher à vue d'un appareil suspect afin de d'entrer en contact avec lui et s'assurer de ses intentions. Ce type d'incident n'a rien d'exceptionnel. Chaque année, l'armée de l'Air ordonne une centaine de décollages de chasseurs à la suite d'absences de communication radio, fait valoir son porte-parole, le colonel Olivier Celo.