Un fonctionnaire du Sénat a été arrêté dimanche par les services de renseignement pour des soupçons d'espionnage au profit de la Corée du Nord, a appris lundi l'AFP de source proche du dossier, confirmant une information de l'émission Quotidien.
Une enquête ouverte en mars. Cet homme a été placé en garde à vue dans une enquête ouverte en mars par le parquet de Paris pour "recueil et livraison d'informations à une puissance étrangère susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation", a précisé une source judiciaire, ajoutant que la Direction générale de la sécurité intérieure (DSGI) était en charge de l'enquête.
Placé en garde à vue à Levallois-Perret dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Benoît Quennedey est interrogé par les services du renseignement qui cherchent à savoir s'il a effectivement "fourni" des informations confidentielles au régime paria de Pyongyang, a précisé une source proche de l'enquête.
Ses bureaux perquisitionnés selon Quotidien. Les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) cherchent à déterminer si Benoît Quennedey, un des administrateurs de la direction de l'architecture, du patrimoine et des jardins du Sénat, a effectivement "fourni" des informations au régime de Pyongyang, a détaillé la source proche de l'enquête. Selon l'émission Quotidien, ses bureaux au Sénat ont été perquisitionnés.
Auteur de travaux sur la Corée du Nord. Ancien diplômé de l'ENA, Benoît Quennedey a consacré plusieurs travaux à la Corée du Nord. Président de l'Association d'amitié franco-coréenne, il a voyagé à de multiples reprises dans l'ensemble de la péninsule coréenne depuis 2005, selon le site des éditions Delga qui ont publié son ouvrage La Corée du Nord, cette inconnue. En 2013, il a également signé un essai sur l'économie du régime de Pyongyang intitulé L'Économie de la Corée du Nord, Naissance d'un nouveau dragon asiatique (Ed. Les Indes Savantes).
Interrogé en août sur la chaîne RT France, émanation de Russia Today, Benoît Quennedey, alors présenté comme "expert en relations internationales", avait salué le réchauffement des relations entre la Corée du Nord et les États-Unis après l'annonce par Washington de la suspension de ses opérations militaires en Corée du Sud. "On crée les conditions de la confiance pour engager le dialogue sur une bonne voie," déclarait-il, selon une vidéo postée sur YouTube.