Plusieurs centaines d’évêques mais aussi de prêtres, religieux, laïcs - femmes comprises - du monde entier se réunissent à Rome à partir de mercredi pour débattre sur "l’avenir de l’Église". Les sujets évoqués devraient être multiples : gouvernance, statut des prêtres, place des femmes, accueil des divorcés remariés et des LGBTQ +, sexualité...
Ces thèmes, souvent tabous, seront ainsi traités à l'occasion de l'assemblée plénière du synode, ce long cycle de réflexion qui peut insuffler des changements dans l’Église. "Le pape convoque et dit : 'Voilà de quoi il faudrait parler'. On organise ça d'abord dans les groupes de paroisses et de chrétiens, puis ça remonte au niveau de l'évêque, au niveau du diocèse jusqu'à ceux qui doivent préparer l'assemblée. Avant, on réunissait 350 évêques, maintenant, on réunit 350 chrétiens, évêques et laïcs. Et tous auront le droit de voter le texte final, ce qui est un grand changement", explique au micro d'Europe 1 Monseigneur Ulrich, archevêque de Paris.
"On a l'impression que l'Église est en retard"
Ce dernier avait participé au dernier synode sur la Famille en 2015 et qui a permis aux personnes divorcées et remariées d’accéder aux sacrements. Autre innovation de ce synode : les thèmes abordés, comme la place des femmes ou l’accueil des personnes "LGBTQ+". "Il faut accepter que des questions qui nous dérangent puissent être posées, notamment toutes les questions autour de la sexualité. De fait, on a l'impression que l'Église est en retard et qu'elle ne comprend pas ces questions. Mais au cours du synode, je pense qu'on va bien y réfléchir", ajoute Monseigneur Ulrich.
Les conclusions de ce synode seront connues à l'automne 2024, lorsque le pape François publiera le texte final.