Olivier Bertrand, journaliste pour le site français Les Jours, a été arrêté mercredi à l'aéroport d'Istanbul où il est retenu par la police avant une expulsion vers la France, a indiqué jeudi son employeur qui "proteste contre cette nouvelle entrave à la liberté de la presse".
Ce journaliste, qui avait déjà été arrêté en Turquie en novembre, était retourné dans le pays pour couvrir le référendum, dimanche, sur une réforme constitutionnelle visant à renforcer les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan. Mais "les policiers lui ont indiqué qu'il faisait partie d'une liste d' 'indésirables', sans justifier ni préciser le cadre légal de cette interdiction d'entrer en Turquie", déplore le site d'informations dans un communiqué.
Entrave à la liberté de la presse: le journaliste @Lesjoursfr Olivier Bertrand a été arrêté à son arrivée en Turquie https://t.co/T9Bguyb8G8
— Les Jours (@Lesjoursfr) 13 avril 2017
Il a été arrêté "peu après son arrivée à l'aéroport Sabiha Gokcen d'Istanbul" et "est retenu au commissariat de l'aéroport en attendant d'être expulsé vers la France demain", détaille le communiqué.
Déjà arrêté en novembre 2016. Olivier Bertrand avait été interpellé par la police turque en novembre lors d'un reportage dans la région de Gaziantep et détenu pendant trois jours avant d'être expulsé "sans motif, et sans qu'une interdiction de territoire ne lui soit jamais notifiée, ni à lui, ni aux autorités françaises", poursuit le site, ajoutant que "depuis, la Turquie n'a toujours pas avancé d'explication à cette arrestation arbitraire".
Une "situation alarmante" de la presse en Turquie. "Les Jours protestent contre cette nouvelle entrave à la liberté de la presse en Turquie", où "228 journalistes turcs sont en prison et 149 médias ont été fermés". Cette "situation alarmante" "rend plus que jamais indispensable le travail des journalistes étrangers sur le régime autoritaire de Recep Tayyip Erdogan", estime Les Jours. "Olivier Bertrand travaille depuis plus d'un an sur la Turquie, une enquête au long cours pour Les Jours racontant la bascule du pays vers une dictature. Nous sommes déterminés à poursuivre ce travail", poursuit le site.
Immersion en photos au cœur du journal turc «Cumhuriyet», dont 11 journalistes sont en prison. Par @WeberAntoninhttps://t.co/Iw5pN6vRcQpic.twitter.com/cjgcYspOMi
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