Pratiquants réguliers du vélo ou cyclistes du dimanche, tout le monde est concerné. Le Premier ministre annonce vendredi à Angers un plan vélo. L’idée est d’encourager ce mode de transport en France en rassurant les cyclistes et en développant les infrastructures adaptées ou encore la "culture vélo". Europe 1 vous en révélait plusieurs mesures il y a déjà 10 jours, un plan moins ambitieux que prévu au départ, mais qui veut tout de même retirer certains obstacles.
Le vélo, "un mode de déplacement à part entière". "On ne peut plus être dans l'image du vélo loisir. C'est un mode de déplacement à part entière. C'est un mode de déplacement qui, comparé aux autres, coûte moins, à l'usager mais aussi à la collectivité. C'est un mode de déplacement qui est bon pour la santé, bon pour l'environnement", explique Pierre Serne, le président du Club des villes et territoires cyclables, à Europe 1.
Mais, la crainte de tout possesseur d'un vélo, c'est de se le faire voler. Alors, comme une une plaque d’immatriculation de voiture, tous les vélos auront bientôt un numéro unique, gravé sur le cadre, qui permettra de remonter à son propriétaire. Ce sera le cas d’ici un an pour tous les vélos neufs qui sortent des magasins. Quant aux vélos déjà en circulation, ils devront être marqués dans les deux ans qui viennent. Autre arme contre le vol de vélo, les parkings sécurisés, dans les gares notamment. Le gouvernement demande à la SNCF d’en construire plus.
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La clé, "un réseau de pistes cyclables sécurisé et continu". Pour sécuriser les cyclistes quand ils roulent, ce nouveau plan prévoit aussi de généraliser les sas vélos, autrement dit ce marquage au sol juste au pied des feux rouges, qui permet aux cyclistes de se positionner en sécurité devant les voitures. Par ailleurs, en agglomération, dans toutes les rues à sens unique, les vélos pourront rouler à contresens des voitures.
Ce plan vélo veut aussi doper la construction de pistes cyclables, parfois interrompues par des rocades, des échangeurs ou des voies SNCF. "Un réseau de pistes cyclables sécurisé et continu, c'est-à-dire où on n'a pas des interruptions de cheminement tous les deux kilomètres, c'est vraiment une condition très forte pour avoir une pratique quotidienne facile du vélo", analyse Pierre Serne.
50 millions d'euros par an pendant sept ans. Et cela "nécessite de faire des passerelles ou des aménagements de places ou de voiries qui sont coûteux et c'est pour cela que l'on a besoin de ce budget d'Etat qui viendrait résorber les coupures dans les itinéraires cyclables", confie-t-il. C'est la raison pour laquelle l’Etat va débloquer 50 millions d’euros par an pendant sept ans, pour aider les collectivités locales à lancer des travaux, creuser un tunnel ou construire un pont par exemple. Cela concerne une centaine de lieux en France. Enfin, un forfait sera mis en place : 200 euros par an si vous allez au travail à vélo, mais là, rien d’obligatoire pour votre employeur.