Les fidèles de la paroisse de la Sainte-Trinité, dans les Vosges, ont assisté à un prêche d'une teneur étonnante, le 29 novembre dernier. L'abbé François Schneider a en effet commencé sa messe en saluant la mémoire des personnes mortes aux terrasses des cafés parisiens, lors des attentats du 13 novembre mais il a ensuite refusé de rendre hommage aux victimes du Bataclan, qui assistaient, selon lui, à un concert "inspiré de Satan". "Une certaine consternation s'est alors emparée des fidèles présents", écrit le quotidien régional L'Est républicain, qui rapporte l'information.
Des excuses publiques exigées. Plusieurs personnes, choquées par les propos de l'abbé, ont décidé d'alerter l'évêque de Saint-Dié, Monseigneur Mathieu. Le maire de la commune de Ban-de-Laveline, Stéphane Demange, a ainsi écrit un courrier pour dénoncer le discours de l'homme d'église.
Selon plusieurs témoignages, recueillis par L'Est républicain, l'abbé François Schneider n'en est pas à son premier dérapage. "Ce n'est pas nouveau", a expliqué le vicaire général Pierre-Antoine Duménil. Le prêtre, convoqué vendredi dernier par Monseigneur Mathieu, a en outre été recadré par sa hiérarchie. Il devra présenter des excuses publiques.
En novembre dernier, l'archevêque de Lyon, Monseigneur Philippe Barbarin, avait relevé de ses fonctions le Père Hervé Benoît qui avait comparé les victimes de la salle de spectacle parisienne, "ces pauvres enfants de la génération bobo" selon ses dires, à leurs bourreaux, en les qualifiant de "frères siamois".