Un rapport remis mardi au gouvernement préconise de porter le congé paternité à deux ou trois semaines, au lieu de 11 jours actuellement. Autre piste : le rendre au moins en partie obligatoire, afin d'augmenter la proportion de pères demandant à en bénéficier.
Actuellement, sept pères sur dix prennent ce congé "de paternité et d'accueil du jeune enfant", d'une durée de 11 jours consécutifs pour une naissance simple et 18 jours pour une naissance multiple. Instauré en 2002, ce dispositif optionnel, indemnisé par l'Assurance maladie en fonction du salaire, vient compléter le congé de naissance obligatoire de trois jours, à la charge de l'employeur.
Un surcoût de 133 millions d'euros pour la Cnaf. Les auteurs proposent donc de porter la durée du congé paternité à deux ou trois semaines (au lieu de 11 jours calendaires, soit un peu moins de deux semaines actuellement), et dans le même temps de porter à cinq jours ouvrés (au lieu de trois) le congé naissance obligatoire, à la charge de l'employeur. Au total, le congé naissance/paternité serait donc porté à trois ou quatre semaines, selon l'option retenue.
Une telle réforme impliquerait un surcoût de 133 millions d'euros pour la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf), dans l'option à trois semaines, et de 331 millions dans l'option à quatre semaines. Les auteurs ne chiffrent pas le surcoût pour les employeurs, mais suggèrent "pour contrepartie une diminution du nombre de jours accordés pour mariage ou Pacs, négociée par accord collectif".