Pour lutter contre les marchands de sommeil qui sévissent dans les zones pavillonnaires d'Ile-de-France, un rapport préconise de faciliter leur expropriation, de confisquer leurs biens en cas de condamnation et de financer la rénovation de l'habitat vétuste. Rendu public mardi, ce texte est signé par le président de l'Etablissement public foncier d'Ile-de-France (EPFIF) Geoffroy Didier, également vice-président de la région Ile-de-France, en charge du logement et de la politique de la ville.
Un enjeu important en Ile-de-France. Lutter contre l'habitat indigne - qui désigne les "situations d'habitat constituant un déni au droit au logement et portant atteinte à la dignité humaine" - est un "enjeu grandissant" en Ile-de-France, constate le rapport. En effet dans la région, 180.000 logements privés soit "près de 5% des résidences principales privées sont "potentiellement indignes" : pavillons divisés, immeubles et locaux insalubres (caves, sous-sols, combles), immeubles en ruine, hôtels meublés dangereux ou habitats précaires, selon l'Agence nationale de l'habitat (Anah).
Or "la tension du marché et la saturation du parc social ne laissent pas d'autre choix à des populations de plus en plus en difficulté, exclues du marché classique du logement", que d'occuper un logement indigne, ce dont "tirent profit propriétaires indélicats ou véritables marchands de sommeil".