Ce sont les parents qui décideront, ou non, d'envoyer leurs enfants à l'école à partir du 11 mai, comme l'a indiqué Emmanuel Macron. Dans les grandes villes, comme Marseille, cette annonce laisse espérer une reprise progressive qui devrait permettre d'éviter de nombreux problèmes logistiques.
Les parents d’élèves se posent de nombreuses questions à l’approche du retour en classe, prévu à partir du 11 mai. Il se fera par palier, sur la base du volontariat et en accordant la priorité aux élèves les plus en difficulté, a indiqué Emmanuel Macron jeudi. Mais comment les villes anticipent-elle cette nouvelle donne ? À Marseille, deuxième ville de France, c’est avec soulagement que la mairie a accueilli l’annonce du chef de l’Etat.
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"Avancer marche par marche"
Avec 75.000 enfants à gérer dans 470 écoles, dans des classes qu’il faut organiser à 15 élèves, désinfecter, équiper en savon, sans compter les masques et les tests de dépistage promis au personnel municipal, le retour sur les bancs de l’école dans la cité phocéenne ressemble à un vrai casse-tête. Mais les arbitrages de l’Elysée ont apporté un certain éclairage. "Le redémarrage par palier et le volontariat vont permettre d’avancer marche par marche", salue auprès d’Europe 1 Yves Moraine, maire de secteur LR et chef de file de la majorité municipale. "On peut parier qu’une bonne partie des parents n’enverront pas leurs enfants à l’école, ce qui permettra un redémarrage en douceur et de s’organiser petit à petit."
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De fortes disparités d'un arrondissement à l'autre
Si la mairie compte sur l’Académie pour lui fournir une idée sur le nombre d’enfants à accueillir, beaucoup de familles qui vont reprendre le travail n’auront pas le choix. Ce qui risque de créer des situations très différentes d’un quartier à l’autre.
"Marseille est un point noir, c’est là que la mise en place des mesures sanitaires va être la plus compliquée. Mais qu’ils ne s’attendent pas à ce qu’il n'y ait personne. Dans certains arrondissements, les écoles seront peut-être pleines et dans d’autres vides", pointe Séverine Gil, la présidente du Mouvement des parents des Bouches-du-Rhône. À en croire les associations, c’est dans les quartiers populaires qu’il risque d’y avoir le moins d’enfants en classe, avec la difficulté de permettre aux décrocheurs de rattraper leur retard.