«Un rituel» : à deux jours du Nouvel An, les Alsaciens vont acheter des feux d'artifice en Allemagne

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Tatiana Geiselmann (à Kehl, en Allemagne) / Crédits photo : ALLISON BAILEY / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP (Illustration)

À deux jours du réveillon de la Saint-Sylvestre, de nombreux Alsaciens franchissent la frontière allemande pour acheter des feux d'artifice. Des produits pyrotechniques dont la vente et l'utilisation est interdite en France, mais que beaucoup prennent le risque d'utiliser le soir du Nouvel An. Europe 1 est allée à Kehl, en Allemagne, où beaucoup de Français s'approvisionnent.

Le réveillon de la Saint-Sylvestre  approche et les forces de l'ordre se préparent à toutes les éventualités. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin , doit d'ailleurs s'exprimer ce vendredi à 11 heures pour présenter le plan de sécurité mis en place au soir du Nouvel An. À deux jours des feux d'artifice du réveillon , certains en achètent pour un spectacle pyrotechnique privé. C'est interdit en France, mais les Alsaciens sont très nombreux à franchir la frontière pour s'approvisionner en Allemagne, comme l'a constaté Europe 1.

Des fontaines, des volcans, des chandelles romaines, des pétards... Depuis jeudi, le magasin de vêtements où travaille Elias a libéré tout un rayonnage pour laisser place aux feux d'artifice. "On a toute une variété de pétards pour les enfants, pour les adultes et les prix vont de 5 à 30 euros", explique la gérante. Cela fait 18 ans que cette boutique de Kehl, en Allemagne, située à dix minutes de Strasbourg , propose des assortiments de mortiers pour la Saint-Sylvestre. Et les clients sont "pour la plupart des Français, je dirais 80% de Français", avance la gérante.

Une vingtaine d'hospitalisations chaque année pour brulure

Parmi eux, Mickaël, qui ressort les mains pleines : "En Allemagne, c'est beaucoup moins cher. Pour 40 euros, on peut remplir un coffre. Là, j'ai acheté pour 30 euros et j'ai acheté pour quatre personnes. Et en France, il n'y a rien", regrette-t-il. En Alsace, la vente de mortiers est interdite. D'ailleurs, pour repasser la frontière, gare aux douaniers. Un risque que Thomas, qui vient lui d'acheter pour 70 euros de fusées, est prêt à prendre. "Tous les ans depuis que je suis petit, on a toujours fait ça pour fêter Nouvel-An. Donc c'est un rituel chez nous", explique-t-il.

Un rituel qui conduit chaque année à une vingtaine d'hospitalisations, notamment pour main brûlée.