"Qui est la plus belle ? Cliquez pour choisir". Désactivé mardi, le site Bestassas.com continue de faire polémique au sein de l'Université Paris 2 Panthéon-Assas. Il proposait en effet aux internautes d'élire les 100 plus belles étudiantes de première année. Le syndicat étudiant Unef est monté au créneau pour accélérer la fermeture d'un site jugé ultra-sexiste.
Une plateforme dégoulinante de sexisme. Comme dans un catalogue de vente en ligne, chaque fille était caractérisée par une photo, classée, notée et même commentée. Dénonçant le sexisme à l'oeuvre sur ce site intitulé Bestassas.com, le syndicat étudiant Unef avait dénoncé dans un communiqué un concours qui "réduit une nouvelle fois les femmes à un statut de femme-objet" et a précisé que "les filles qui sont présentes sur ce site n’ont pas demandé à l’être. Ainsi, la présence de leur photo et de leur nom constitue une utilisation de leur personne et une violation du droit à l’image".
Le site semble avoir été suspendu mardi. "Ce site réduit donc les femmes à des vitrines de magasins se devant d’être les plus belles possible, incapables de faire autre chose", fustigeait encore l'Unef dans son communiqué. Interrogée par l'Obs, la présidente de l'Unef Mélanie Luce explique que le syndicat n'a pas reçu de plainte directe, "mais que des filles s’insurgent sur Facebook pour dire qu’elles n’ont jamais donné l’autorisation d’utiliser leur photo". Les photos qui étaient exposées sur le catalogue en ligne ont été récupérées sur Facebook au moyen d'un faux compte avant d'être mises en ligne.
Fermé depuis, le site continue de susciter de vifs débats au sein de l'université. Comme le rappelle L'Obs , Facebook, le réseau social le plus utilisé au monde, avait lui aussi démarré sur un classement physique. À l'origine, Mark Zuckerberg avait imaginé Facemash, un programme qui permettait d'évaluer les étudiantes les plus sexy selon le vote des internautes.