Une adjointe au maire de Strasbourg menacée et insultée pour des propos sur la Turquie

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M.Du avec AFP , modifié à
Une adjointe au maire de Strasbourg, menacée et insultée pour des propos sur la Turquie, est soutenue par une soixantaine d'associations, syndicats et partis politiques. 

Une soixantaine d'associations, syndicats et partis politiques ont apporté mercredi leur soutien à l'adjointe au maire (PS) de Strasbourg, Mine Günbay, visée par des insultes et une demande de démission à la suite de propos tenus sur la Tuquie.

Qu'a-t-elle dit ? Lors des élections législatives anticipées en Turquie, l'élue strasbourgeoise, qui a la double nationalité française et turque, avait publié sur sa page Facebook un message disant: "L'Etat fasciste turc ne nous fera pas renoncer. On a voté... pour la paix." Depuis lors, elle fait l'objet d'insultes et de menaces contre son intégrité physique sur les réseaux sociaux, tandis qu'une pétition lancée sur le site Change.org par un "collectif franco-turc pour la paix sociale" demande sa démission. Cette pétition recueillait mercredi à la mi-journée plus de 2.200 signatures.

"Strasbourg est devenu le laboratoire politique de l'AKP". Lors d'une conférence de presse réunissant ses soutiens, Mme Günbay s'est présentée mercredi comme une "militante des droits humains" défendant les valeurs de l'égalité homme-femme, les droits des homosexuels et refusant tout communautarisme.  "Je dénonce clairement le fait que Strasbourg est devenu le laboratoire politique de l'AKP", la formation islamo-conservatrice du président turc Recep Tayyip Erdogan, a-t-elle lancé, soulignant qu"il ne s'agit pas d'un enjeu turco-turc mais d'importer sur le territoire français un certain nombre de pratiques d'intimidation".

Mme Günbay envisage de porter plainte. Dans un communiqué diffusé mardi, le maire de Strasbourg, Roland Ries, lui a renouvelé sa confiance. "Je tiens à rappeler que Strasbourg (...) s'honore du respect de la liberté d'expression de tous les citoyens, quels que soient leur avis, leur croyance, leur origine ou leur appartenance politique", a-t-il écrit.