Alors que ce mois de septembre vient d’être répertorié comme étant le mois de septembre le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale, des chercheurs se sont penchés sur la relation étroite entre résultats scolaires et réchauffement climatique. La corrélation est très clairement établie : plus les températures sont élevées, moins bons sont les résultats scolaires, selon cette étude universitaire menée par Harvard, UCLA et Georgia State, sur près de 10 millions d’élèves.
L’exposition à la chaleur perturbe la concentration et donc les facultés intellectuelles. On a d'ailleurs tous expérimenté l’inconfort des fortes chaleurs qui peuvent nous ralentir au travail, voire nous mettre à l’arrêt. En salle de classe, c’est pareil, les élèves ont plus de difficultés à intégrer ce qui leur est enseigné. Plus les températures montent, plus les notes s’effondrent. L’impact négatif est établi dès lors que les températures dépassent les 32 degrés, et les notes sont de plus en plus mauvaises à chaque degré supplémentaire franchi. C’est d’autant plus le cas lorsque la chaleur est durable et se répète sur de longues périodes sur une scolarité.
La chaleur renforcerait les inégalités sociales
Cela irait jusqu’à pénaliser les jeunes dans leurs choix d’orientation. L’étude a d’ailleurs montré que la chaleur viendrait renforcer les inégalités sociales. Les différences climatiques entre une cinquantaine de pays ont été mises en évidence avec les difficultés qui s’accumulent pour les élèves les plus défavorisés exposés à la chaleur. Dans les pays où le climat est le plus déréglé, la chaleur a un impact sur le niveau scolaire avec des jeunes qui, une fois rentrés à la maison, ne sont pas en mesure de faire correctement leurs devoirs et d’étudier dans de bonnes conditions lorsqu’ils n’ont pas accès à l’air conditionné à leur domicile par exemple.
Aux Etats-Unis, cela a clairement été démontré pour les populations noires et hispaniques. Un constat qui, une fois de plus, montre que le changement climatique affecte en priorité les populations déjà fragilisées et les enferment dans un déterminisme social où même l’école ne représenterait plus une chance de s’en sortir.