Comme nous vous l'avons révélé, les chiffres de la Sécurité routière seront mauvais en août. Après un mois de juillet désastreux, "le nombre de tués sera en hausse au mois d'août" par rapport à l'année dernière, a confirmé Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, mardi matin, sur Europe 1.
La météo en cause. "C'était prévisible. Nous comparons toujours les chiffres par rapport à l'année précédente. L'année dernière, la météo avait été absolument exécrable. Il y avait eu une baisse de la mortalité routière. Bernard Cazeneuve, qui est normalement en charge de la sécurité routière, s'en était attribué les mérites. Il avait simplement omis de nous dire que lorsque la météo est mauvaise, les deux roues motorisés ne sortent pas et il y a donc moins d'accidents", a-t-elle fustigé.
"Du courage politique". Peut-on encore trouver le moyen d'inverser cette tendance ? Chantal Perrichon veut rester optimiste. "Nous l'avons vu dans le passé", rembobine la présidente de la Ligue contre la violence routière. "Quand nous avons eu des responsables qui comprenaient qu'il fallait avoir le courage politique de prendre les bonnes mesures, on a observé une baisse de la mortalité routière".
Quelles solutions ? Ces derniers mois, Bernard Cazeneuve a annoncé plusieurs mesures comme l’interdiction des kits mains-libres ou encore la limitation à 80 km/h à certaines zones test. "Insuffisant", s'indigne Chantal Perrichon. "Il ne faut pas se payer de mots, il faut des actes. Il faut une stratégie et non pas des incantations. Nous voulons des positions extrêmement fermes". Et de pointer du doigt la première mesure à prendre : "il faut s'attaquer à la vitesse. Tous les experts ont indiqué que la limitation à 80 km/h était prioritaire sur les routes qui n'ont pas de séparation au milieu. Bernard Cazeneuve a annoncé une expérimentation sur seulement 81 kilomètres. Et pourquoi pas 1 kilomètre !", s'emporte encore la présidente de la Ligue contre la violence routière.