Plusieurs syndicats de policiers appellent à des "rassemblements silencieux devant les palais de justice" tous les mardis de 13 heures à 13h30 pour réclamer notamment la révision des règles de la légitime défense, a annoncé vendredi l'intersyndicale dans un communiqué.
"Indécence" de la marche de la colère policière. "Soucieuses de laisser la légitimité des mouvements à ceux qui les ont initiés, les organisations membres de notre intersyndicale ne s'associeront pas à la prétendue 'marche de la colère policière et citoyenne', indécente opération de récupération", à laquelle le syndicat Unité-Police SGP-FO appelle le 26 octobre, affirment-elles. L'intersyndicale regroupe notamment Alliance (premier syndicat de gardiens de la paix), Synergie Officiers, l'Unsa, des syndicats de commissaires (SCPN, SICP) ou encore la CFE-CGC.
"Lever des obstacles". "Respectueuses de la légitime exaspération de nos collègues de tout grade, nous préférons consacrer notre énergie à la levée des obstacles qui entravent l'action de nos collègues", explique cette intersyndicale qui ne veut pas se joindre à l'appel à manifester le 26 octobre lancé par Unité-Police SGP-FO. Les rassemblements devant les palais de justice visent ainsi selon elles à demander la "révision du cadre juridique d'emploi des armes", la "mise en place de peines plancher pour les agresseurs de membres des forces de l'ordre et services de secours", créées sous la droite et abrogées sous François Hollande.
L'intersyndicale réclame également "l'alignement de la répression des outrages à personne dépositaire de l'autorité publique sur celle des outrages à magistrats dont les peines sont doubles".