Une table ronde a débuté vendredi soir en Martinique alors que les violences se poursuivent, mais aucun accord n'a été signé. Les discussions sont toujours en cours afin d'apaiser les tensions qui persistent sur le territoire.
Des négociations en cours. Alors que de nouvelles violences ont éclaté sur l'île malgré l'instauration d'un couvre-feu et l'interdiction de manifester, une nouvelle table ronde a débuté hier soir en Martinique. En revanche, aucun accord n'a été signé. Les habitants protestent depuis septembre contre la vie chère, mais les pillages ou encore les incendies volontaires se multiplient. Trois personnes sont décédées en marge des violences et près de 30 policiers et gendarmes ont été blessés.
Face à la situation, les négociations se poursuivent entre les services de l'État, les autorités locales, mais aussi le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), collectif à l'initiative du mouvement contre la vie chère sur l'île.
Les sujets au cœur des discussions
La question du plafonnement de la différence de prix entre la Martinique et la métropole pose problème. Cet écart est de 10% à 15% en moyenne, et il atteint même 40% pour l'alimentaire. Le RPPRAC, le mouvement qui a lancé cette action le 1ᵉʳ septembre dernier, veut des garanties légales pour l'application de cette mesure. L'autre question en cours de discussion concerne le nombre de produits qui verront leur prix baisser.
Une liste d'environ 4.000 articles de première nécessité avaient alors été dressée. Néanmoins, les négociations se poursuivent dans le but d'étendre cette liste au maximum. Si aucun accord n'a été trouvé cette nuit, les différentes parties peuvent se retrouver au cours du week-end pour poursuivre les négociations.
Une table ronde, mais pas la première...
Béatrice Bellay, députée du groupe Socialistes et apparentés en Martinique (3e circonscription) était l'invitée d'Europe 1 Midi Week-end ce samedi . Au micro de Lénaïg Monier , elle a assuré que les négociations sont en cours : "Nous en sommes à notre cinquième voire sixième table ronde, sans compter toutes les réunions. Mais on avance, on avance quand même. On veut que cette table de négociations aboutisse, pour que les esprits s'apaisent."