Najat Vallaud-Belkacem a annoncé mardi le lancement, à la rentrée 2016, d'une plate-forme de journaux gratuits dans les collèges et lycées, pour développer l'esprit critique des élèves et leur apprendre à se méfier de la désinformation sur les réseaux sociaux.
Accessible à la rentrée 2016. La plate-forme lirelactu.fr est mise à disposition par la société miLibris, avec le soutien de la presse écrite d'information générale, qui espère à terme capter de nouveaux lecteurs parmi les jeunes. Lirelactu.fr sera déployée progressivement à partir de mai-juin, pour être accessible dans tous les établissements scolaires à la rentrée 2016.
Un quinzaine de journaux, sans publicité. Les élèves et enseignants pourront d'abord accéder, sur tablette ou ordinateur via le wifi de leur établissement, à la dernière édition d'une quinzaine de titres sélectionnés par le ministère, expurgés de la publicité. Ils ne pourront pas en revanche imprimer les articles ni lire les archives. Les premiers titres seront Le Monde, Les Echos, Libération, Le Parisien, Le Figaro, La Croix, L'Humanité, L'Express, Courrier International, L'Obs, l'International New York Times, le New York Daily News, La Vanguardia et Cinco Dias, a précisé le ministère. La sélection sera ensuite élargie "à d'autres titres de presse écrite d'information générale, en particulier à la presse quotidienne régionale et aux hebdomadaires", selon la rue de Grenelle.
Faire des jeunes des "citoyens lucides". "La liberté d'expression, ça s'apprend", a souligné la ministre de l'Education nationale, lors d'une conférence de presse, dans le cadre de la semaine de la presse et des médias à l'école. "Nous avons besoin que nos élèves vous fréquentent régulièrement", a-t-elle dit aux éditeurs de journaux, afin de "développer l'esprit critique", "apprendre à se méfier de la désinformation massive qui a cours en particulier sur internet" et "pour faire d'eux de citoyens lucides". Cela permettra de "développer la lecture chez les jeunes", les "connaissances en histoire, en géographie, en langues vivantes", a-t-elle souligné, évoquant "un gain pédagogique énorme à obtenir".