«Une rupture du vivre ensemble» : l'opposition grenobloise vent debout contre le port du burkini

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Jean-Luc Boujon, édité par Gauthier Delomez , modifié à

Le maire de Grenoble dans l'Isère, Éric Piolle, souhaite autoriser le port du burkini dans tous les piscines municipales de la ville. Un projet qui suscite les réticences d'une quarantaine d'élus du département qui signent jeudi une tribune. "C'est une concession intolérable à l'islamisme politique", attaque le chef de l'opposition de Grenoble sur Europe 1.

Le projet du maire écologiste de Grenoble Éric Piolle ne passe auprès d'une quarantaine d'élus du département de l'Isère. Ces derniers signent jeudi une tribune pour s'opposer à la possible future autorisation du port du burkini dans les piscines municipales de la ville . "Il est évident qu'il s'agit là d'une rupture du pacte républicain, du vivre ensemble, de nos valeurs communes", regrette Alain Carignon, ancien ministre délégué à l'Environnement sous le quinquennat de Jacques Chirac et actuel principal chef de l'opposition grenobloise au micro d'Europe 1.

L'élu est l'un des derniers membres de l'opposition à prendre parti sur le sujet du burkini. "Il s'agit d'une incontestable régression de la cause de l'émancipation des femmes, et il s'agit d'une concession intolérable et inadmissible à l'islamisme politique", réagit Alain Carignon. Qui s'en prend au premier édile de Grenoble : "Éric Piolle a ici un accord avec l'islamisme politique, il s'agit de créer des réservoirs de voix comme il l'a fait aux élections municipales et comme il veut le faire aux élections législatives."

"Une technique pour gagner les élections", attaque Carignon

"C'est une technique et une volonté au détriment de nos valeurs républicaines, au détriment de l'émancipation des femmes", estime le principal chef de l'opposition grenobloise. "Il s'agit d'une technique pour gagner les élections sur un clientélisme évident au détriment de tout ce qui nous rassemble", poursuit l'ancien ministre de droite, qui ajoute que ce projet "divise gravement les Grenoblois dans des conditions qui suscitent beaucoup de colère".

Alain Carignon demande donc à Éric Piolle, en portant la voix "des républicains de tout bord" et "de toutes les personnes attachées à la République laïque", "de retirer cette délibération, de renoncer à ses excès".