Pièces en or, sacs de luxe, Ferrari. Les saisies de justice font tourner la tête des acheteurs. À Marseille, cette vente aux enchères peu commune va permettre de renflouer les caisses de l'État. Sylvie a repéré quelques bijoux en or dans le catalogue. Certains appartenaient à des escrocs ou même à des narcotrafiquants. Mais que penser de la provenance de ces trésors ? "Ça ne me touche pas, ça. J'achète et on verra après", lance Sylvie. Au contraire, cela rajouterait presque du charme aux objets selon certains acheteurs. Parmi les objets qui défilent, certains se chiffrent à plusieurs milliers d'euros.
Un plus pour financer la lutte contre la criminalité
Alexandre, acheteur lui aussi, craque et s'offre une Rolex à 54.000 euros. Ce sont les premières enchères du jeune trentenaire. "C'est un marché qui ne perd pas du tout de valeur en termes de placement. C'est une valeur refuge", explique-t-il. Revendre des objets saisis à des délinquants condamnés permet de financer la lutte contre la criminalité et même parfois d'indemniser les victimes de fraudes, selon Nicolas Bessone, représentant de l'État en charge des ventes.
"Tout ça, c'est la concrétisation du travail des policiers, des juges d'instruction, des procureurs de la République sur le terrain. Une partie de ces sommes leur revient pour améliorer leur quotidien et leurs conditions de travail", détaille l'ancien procureur de la République. Un dernier coup de marteau et pour l'État, ce sont plus de 800.000 euros récoltés en une seule journée.