Emmanuel Macron assure que désormais "on ne tirera plus les gens au sort" pour entrer à l'université et promet d'"entamer une révolution de l'éducation", dans un entretien-fleuve à l'hebdomadaire Le Point à paraître jeudi. "Nous ferons en sorte que l'on arrête par exemple de faire croire à tout le monde que l'université est la solution pour tout le monde", déclare le chef de l'État en dénonçant les problèmes liés à "la désormais célèbre plateforme APB" (admission post-bac).
"Une révolution de l'éducation". "La clé, c'est de donner aux exclus du système la qualification nécessaire pour entrer dans le monde du travail. Voilà pourquoi nous allons entamer une révolution de l'éducation dès cette rentrée, puis lors de la suivante", insiste le chef de l'État, pour qui Jean-Michel Blanquer "est un formidable ministre de l'Éducation nationale, fonctionnaire à l'origine". "Nous devons transformer l'orientation dès le début du lycée, rendre l'accès au supérieur plus transparent, clair et pratique", dit-il.
Le problème APB.Quelque 6.000 jeunes qui s'étaient inscrits sur la plateforme d'admission post-bac (APB) sont encore sans affectation à l'université, a indiqué la semaine dernière la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, promettant de poursuivre "un travail dans la dentelle" pour leur trouver une place. Avant la trêve estivale, ils étaient 65.000 sans affectation. Frédérique Vidal a rappelé qu'elle n'était pas pour une sélection à l'entrée mais pour une formule qui garantisse "l'accès à l'enseignement supérieur à tout bachelier, sur la base d'un contrat de réussite".