Environ 300 personnes cagoulées se sont introduites dans l'établissement. L'université a décidé d'annuler les épreuves estimant que les "conditions normales d'examens ne sont plus garanties".
"Un groupe d'environ 300 individus, dont une partie cagoulée et extérieure à l’établissement s'est organisé pour bloquer les bâtiments où devaient se dérouler les examens", a écrit l'université dans un tweet, qui a décidé d'annuler les épreuves estimant ainsi que les "conditions normales d'examens ne sont plus garanties".
"Comme elle s'y est engagée, la direction mettra tout en œuvre pour assurer la tenue des examens, condition essentielle pour garantir la valeur de nos diplômes. Les modalités vous seront communiquées très rapidement", précise l'université.
Aucun policier n'était présent sur le site. Les bloqueurs avaient appelé à un rassemblement dès 6h00 sur le site de l'université de Rennes 2 pour empêcher la tenue des examens. Vers 7h00, ils étaient environ 200 à 300 sur les lieux, la plupart le visage masqué. Ils se sont mis ensuite à dresser des chaises et des tables pour bloquer l'entrée des bâtiments. Aucun policier n'était présent sur le site à la demande du président de l'université et il n'y a pas eu d'incident. Quelques fourgons de police étaient stationnés en périphérie du campus.
Opposition à la réforme des universités. Dans plusieurs universités, la contestation vise la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE), accusée d'instaurer un système de sélection à l'entrée de l'université. Après avoir occupé des établissements, les opposants à cette réforme multiplient les actions pour bloquer la tenue des examens, comme en fin de semaine dernière à Arcueil, dans le Val-de-Marne, ou en début de semaine à Lyon, Marseille et Paris-8. Les épreuves prévues ce jeudi par l'université de Nantes ont également été reportées à une date ultérieure.