Le 19 juin dernier, un employé de l'entreprise japonaise Toray CFE, spécialisée dans la fibre de carbone, a été exclu du site de Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques. Selon le délégué CGT de l'entreprise, Thimotée Esprit, cité par Sud Ouest, le salarié, présent depuis cinq ans dans l'entreprise, a enlevé son casque "une minute" pour vérifier quelque chose sur un ordinateur.
Licencié pour non-port du casque. L'incident aurait pu passer inaperçu si un responsable ne l'avait pas aperçu sans le casque réglementaire. Il a intimé au salarié de le remettre mais celui-ci a eu un geste d'humeur et refusé, avant finalement de s'exécuter. Insuffisant pour ses supérieurs : l'homme de 27 ans a été licencié le 10 juillet après un entretien préalable, pour non-port du casque réglementaire. L'employé est de nouveau convoqué lundi pour un entretien en présence du délégué du personnel, mais selon ce dernier, il n'en espère rien. L'entreprise lui aurait signifier qu'il ne serait ni réintégré ni indemnisé.
200 salariés en grève. Mais le salarié exclu pourra compter sur le soutien de ses collègues. Après son licenciement, 200 des 430 employés du site ont entamé un mouvement de grève illimité le 11 juillet. Selon Sud Ouest, cela aurait eu pour effet de mettre à l’arrêt quatre des cinq unités de production. "C’est la plus forte grève qu’on ait eue à Toray […] On revendique simplement la réintégration de notre camarade", explique Thimotée Esprit. L'appel à la grève a été renouvelé à l'occasion de l'entretien prévu lundi.