Utiliser son téléphone au volant est non seulement interdit par la loi depuis 2003 mais c'est surtout dangereux. Une étude d'Axa Prévention prouve même que le risque d'accident est multiplié par trois sur la route quand on est occupé à téléphoner ou envoyer un message.
Une tentation est trop forte. L'utilisateur type du smartphone au volant, c'est un homme d'une quarantaine d'années qui roule dans une voiture haut de gamme et vit à la campagne. L'essentiel de ses kilomètres, il les parcourt le matin en allant au travail et le soir en rentrant chez lui. Il sait pourtant qu'utiliser son téléphone au volant est dangereux mais la tentation est trop forte. Il ne peut s'empêcher de répondre à un appel et de tapoter pour vérifier ses mails.
Une perte d'attention et de réflexes. Mais dans cette situation, les risques d'accidents sont multipliés par trois. "On a une espèce d'image mentale qui se superpose à la route et qui fait que vous n'êtes plus du tout attentif", explique Eric Lemaire, directeur d'Axa Prévention. "Non seulement vous pouvez ne pas voir un piéton qui traverse parce que vous ne faites pas attention à la route mais en plus vous perdez une partie de vos réflexes. On a calculé que lorsqu'on est en train de discuter au téléphone au volant, on peut perdre des dizaines de mètres en décélération, ce qui est très grave sur la route et encore plus lorsqu'il pleut."
Une nouvelle campagne de prévention. Près d'un accident corporel sur dix est lié à l'utilisation d'un téléphone portable en conduisant alors qu'aucun manque d'attention ne se remarque si le conducteur discute avec son passager. Ce sont ces risques que la Prévention routière a voulu mettre en avant en lançant en septembre dernier une nouvelle campagne sur le thème "Quand vous regardez votre téléphone, qui regarde la route ?". Bien que le nombre de morts sur la route soit en baisse ces derniers mois, les autorités de prévention ne relâchent pas leurs efforts de sensibilisation.