Le gouvernement va ouvrir à partir de lundi et sans obligation, le rappel de vaccin contre le Covid-19 à tous les 12-17, a annoncé jeudi le Premier ministre Jean Castex lors d'une conférence de presse. "Pour les 12 17 ans, l'ouverture du rappel a été décidé pour ceux qui sont atteints de pathologies chroniques, comme beaucoup de pays autour de nous l'ont fait, je vous annonce que nous allons étendre cette possibilité d'un rappel vaccinal pour tous mais sans obligation, à compter de lundi prochain", a indique le Premier ministre.
Plus de cas, mais moins de tension en réanimation
Les adolescents entre 12 et 17 ans pourront donc avoir un rappel de leur vaccination, "sans obligation", dès lundi. L'exécutif fait face à une situation paradoxale : si le nombre de cas positifs continue à augmenter - et à battre des records à plus de 300.000 contaminations quotidiennes sur la moyenne des sept derniers jours -, la pression sur les services de réanimation tend à décroître.
Les services de soins critiques, qui hébergent les cas les plus graves, accueillaient au total jeudi 3.842 patients du Covid. Ce chiffre décline depuis plusieurs jours même si, plus généralement, les hospitalisations continuent à augmenter. Cette situation s'explique par les caractéristiques du variant Omicron, qui est certes beaucoup plus contagieux que ses prédécesseurs mais donne aussi moins de formes sévères de la maladie. Cela se traduit par des passages moins longs à l'hôpital et des admissions moins fréquentes en réanimation.
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L'appel du Conseil scientifique à garder les gestes barrières
La population continue également à se tester massivement, même si les chiffres diminuent un peu. Plus de 11 millions de tests de dépistage du Covid-19 ont été réalisés la semaine dernière, un peu moins que le record enregistré après la rentrée scolaire de janvier et en recul pour la première fois depuis la Toussaint. "On va entrer dans une période contrastée", a résumé jeudi, dans un avis paru avant les annonces du gouvernement, le Conseil scientifique, qui conseille l'exécutif dans la gestion de la crise.
Se disant porteur d'un "double message d'espoir et de prudence", il estime que les hôpitaux devraient être en mesure de supporter la vague mais seulement à condition que les Français restent vigilants en matière de gestes barrières. Le Conseil scientifique répète qu'il est favorable au pass vaccinal, le jugeant "justifié" pour pousser à la vaccination les Français à risque qui n'ont pas encore sauté le pas.