Le vent a commencé à souffler et le mercure à descendre ces dernières heures. Une vague de froid particulièrement intense va toucher la France dans les prochains jours. En cause : un vent tout droit venu de Sibérie. "Cette vague de froid vient de Sibérie, c’est ce qu’on appelle le 'Moscou-Paris'", explique le spécialiste météo d’Europe 1 Laurent Cabrol. "Alors que dans les semaines précédentes, le froid sibérien descendait sur l’Europe centrale et la France était touchée à la marge seulement", compare-t-il.
Des températures négatives le jour. "Cette masse d’air amène un froid très intense la nuit, et des températures qui restent négatives le jour", prévient Laurent Cabrol, précisant qu’il s’agit du froid ressenti, c’est-à-dire face au vent, et non des températures relevées sous abris. Au pic de cette vague de froid, mercredi prochain, il fera -3 degrés sur la façade Atlantique, -8 degrés environ sur le quart nord-est, et jusqu'à -12 degrés dans les Alpes. Les maximales quant à elles ne dépasseront pas les 1 degré par endroit : il fera globalement -4 degrés des Ardennes aux Pyrénées, à l'exception du pourtour méditerranéen et de la pointe bretonne où il fera environ 5 degrés.
Toutes les régions concernées. "Cette vague de froid va concerner toutes les régions, un peu moins le pourtour méditerranéen. Mais pour ce dernier, ce sera aussi une vague de froid par rapport à son climat habituel. La vague de froid n’est pas ressentie de la même manière en fonction des régions", insiste le spécialiste. Le froid sera notamment plus intense dans les régions où il neige.
Une durée inconnue. Cette vague de froid sibérienne va commencer à toucher la France en début de semaine. "Ce week-end, on va connaître un froid normal. Puis à partir de lundi, le vent de Sibérie va commencer à arriver, pour atteindre un pic mercredi. Mais on ne sait pas combien de temps va durer cette vague de froid", précise Laurent Cabrol. Seule certitude : elle devrait durer au moins trois jours.
En 2012, la dernière vague de froid de ce type avait duré 13 jours. Preuve que l'arrivée de ce froid polaire sur l'Hexagone n’est pas si exceptionnelle.