La piétonnisation des voies sur berges rive droite, elles n'en veulent pas. Treize communes du Val-de-Marne ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Paris pour contester la décision de la maire de Paris Anne Hidalgo (PS). Cette procédure s'ajoute à celle déjà engagée par la Région Ile-de-France et cinq départements franciliens (Hauts-de-Seine, Yvelines, Val d'Oise, Essonne et Seine-et-Marne), pour "défaut d'étude d'impact sur la banlieue".
La piétonnisation, cette "agression". Daté du 28 novembre, le recours "pointe du doigt des vices de procédure, tant sur la forme que sur le fond", explique Jacques J.P. Martin, maire (LR) de Nogent-sur-Marne, également président de l'Établissement public territorial Paris-Est-Marne et Bois, qui regroupe les treize communes associées au contentieux.
L'édile considère comme "une agression" la piétonnisation votée fin septembre par le Conseil de Paris en dépit de "l'avis défavorable rendu fin août par la commission d'enquête publique", un avis "consultatif" selon la Ville.
"On ne fait que déplacer la pollution". L'autoroute A4, qui borde les 13 communes, "débouche sur les berges" et est "l'un des lieux les plus pollués de la région parisienne", affirme-t-il. "On n'a fait que déplacer la pollution des berges vers les quais hauts. Un moratoire était nécessaire le temps de trouver des alternatives à la voiture pour les banlieusards", observe l'élu.
Souhaitée par Anne Hidalgo pour lutter contre la pollution de l'air, la fermeture de la voie Georges-Pompidou interdit aux voitures 3,3 km du quai bas le long de la Seine, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe).