Valérie Bacot ne retournera pas en prison. Vendredi, la cour d'assises de Saône-et-Loire a condamné cette mère de quatre enfants âgée de 40 ans à une peine symbolique pour l'assassinat de son mari proxénète. Elle a en effet écopé de quatre ans de prison, avec une seule année de prison ferme qu'elle a déjà effectuée en détention provisoire, alors qu'elle encourait la réclusion criminelle à perpétuité. Le ministère public avait lui-même déjà requis une peine modérée de cinq ans de prison, dont quatre avec sursis, en qualifiant Valérie Bacot de "victime". Au micro d'Europe 1, une de ses avocates, Nathalie Tomasini, estime que "justice a été rendue".
"On est particulièrement émues par Valérie qui a été exemplaire pendant tout ce procès", indique l'avocate, décrivant une femme "exsangue, extrêmement fatiguée sur le plan physique et psychique".
"Une satisfaction immense"
"C'est une satisfaction immense", poursuit Nathalie Tomasini, "je suis moi-même très émue". "J'ai toujours pensé en mon for intérieur qu'elle serait libérée."
"Nous avons eu Alexandra Lange qui a été acquittée, Jacqueline Sauvage qui a été graciée, et Valérie Bacot qui vient d'être libérée", se réjouit Nathalie Tomasini. Les deux avocates de Valérie Bacot, Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta, avaient aussi été les conseils de Jacqueline Sauvage, devenue le symbole des violences conjugales après avoir été condamnée pour avoir tué son mari, puis graciée en 2016. Alexandra Lange, elle, avait été acquittée en 2012 du meurtre de son mari tué d'un coup de couteau à la gorge tandis qu'il tentait de l'étrangler.