C'était le rendez-vous immanquable de lundi soir : le dîner du Crif. Parmi les invités, le président de la République, François Hollande, une bonne partie du gouvernement, mais aussi des candidats à la primaire des Républicains. Au total, 700 personnes étaient conviées à l'hôtel Pullman-Montparnasse, à Paris. Si François Hollande, initialement annoncé a été retenu par les négociations sur les migrants à Bruxelles, Manuel Valls a finalement prononcé le discours du président.
Une peur omniprésente. Dans ce texte écrit pour le président, mais prononcé par Manuel Valls, le Premier ministre est revenu sur la peur que peuvent avoir certains juifs en France. "Les juifs de France trop souvent ont peur de porter la kippa, d'aller à la synagogue, de faire leur course dans les commerces kascher, d'envoyer leurs enfants à l’école publique", a-t-il énuméré.
Antisémitisme à plusieurs facettes. Surtout, le racisme et l'antisémitisme étaient partie intégrante de ce discours. "Nous savons qu'il y a un antisémitisme ancien et un antisémitisme nouveau. Il y a l'antisémitisme insupportable de l'extrême droite toujours présent, mais on trouve aussi un antisémitisme dans l'extrême gauche. Il y a l'antisémitisme des beaux quartiers, il y aussi l'antisémitisme dans les quartiers populaires d'une jeunesse radicalisée. Il y a la haine d’Israël, il y a l'antisémitisme et il y a l'antisionisme qui est tout simplement le synonyme de l'antisémitisme et de la haine d’Israël", a déclaré le Premier ministre devant les 700 personnes présentes lundi soir.