"Disons-le, s'il y a quelque chose qui n'a pas fonctionné dans ce moment de crise, c'est ce qui s'est passé sur l'A10". Le Premier ministre Manuel Valls a reconnu jeudi que "quelque chose n'a(vait) pas fonctionné" sur l'autoroute A10 lors des inondations qui ont touché le centre de la France.
Un retour d'expérience. Un "retour d'expérience" va être établi "avec l'ensemble des gestionnaires d'infrastructures, afin d'analyser ce qui n'a pas fonctionné correctement" sur cette autoroute reliant Paris à la côte atlantique, gérée par la société Cofiroute (groupe Vinci), et ailleurs sur les réseaux de transports. Quant à l'état des canaux, dont l'un a cédé à Montargis dans le Loiret provoquant l'inondation du centre ville, un autre "retour d'expérience" sera réalisé, a-t-il promis.
Le 31 mai, au nord d'Orléans, les véhicules avaient été surpris par une montée brutale des eaux sur l'A10, sur un tronçon de plusieurs kilomètres, qui devrait rouvrir dans les prochains jours. Au total, quelque 200 voitures et 100 camions avaient été pris au piège.
Un dispositif d'indemnisation. Sur les dégâts aux infrastructures des communes ou des départements (routes, réseaux d'assainissement...) qui ne sont pas assurés, "nous mobiliserons le dispositif d'indemnisation lié aux calamités publiques", a indiqué Manuel Valls. Une mission d'évaluation va être lancée par les ministères de l'Intérieur et de l'Environnement pour déterminer les montants des dommages, a précisé Manuel Valls. "Sans attendre les résultats, nous avons demandé que les préfets puissent sans délai faire des avances sur ces indemnisations".