Une quarantaine de salariés de Vélib' en grève ont reçu mercredi des convocations pour entretien préalable, faisant craindre un "licenciement collectif" alors que l'opérateur Smovengo a affirmé vouloir des "éclaircissements" à des "absences injustifiées", selon les deux sources. Les salariés en grève depuis le 17 avril ont annoncé dans un communiqué avoir reçu un courrier de l'opérateur du système de vélo en libre-partage les convoquant à un entretien préalable, la lettre évoquant une "éventuelle sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'au licenciement".
Décision du tribunal de grande instance. "Un licenciement collectif se prépare visiblement", a estimé un porte-parole des grévistes. Dans un communiqué, Smovengo a rappelé que le tribunal de grande instance de Paris avait estimé, le 14 mai, que la grève menée était "illicite", faute de préavis. Après avoir été appelés à la reprise du travail, un "certain nombre de grévistes n'ont pas repris le travail et de ce fait sont en absence injustifiée" et donc convoqués "pour avoir un éclaircissement à ces absences", indique l'opérateur, affirmant qu'il "respecte le droit de grève et entend le faire respecter".
Revendications salariales. Salariés et direction n'avaient pas eu la même lecture de la décision judiciaire, Smovengo estimant que cela signifiait que le travail devait être repris, les grévistes estimant au contraire que cela ne leur avait pas été dûment notifié. Les salariés sont en grève pour des revendications salariales alors que le consortium a dû mettre sur pied un plan pour sortir de la crise dans laquelle se trouve le dispositif de vélos, très en retard de déploiement.
Arrivée d'un médiateur. Un médiateur très attendu par les grévistes est "prêt à intervenir dès que les salariés auront déposé un préavis de grève en bonne et due forme respectant les 5 jours de préavis", a de son côté indiqué le Syndicat d'élus gestionnaire Autolib' Vélib' Métropole.