En janvier dernier, une Parisienne souhaitant laisser en cadeau à un inconnu un livre de photographies dans le 18ème arrondissement de Paris avait été verbalisée d'une amende de 68 euros pour "dépôt d'ordures sur la voie publique". Ne trouvant pas de "boîte à livres" où déposer son ouvrage, elle l'avait laissé en évidence dans la rue, devant la vitrine d'une librairie. Très relayée sur les réseaux sociaux, l'affaire a été portée à l'attention de la mairie de Paris, qui a indiqué jeudi soir sur Twitter que l'amende serait annulée.
@FrancebleuParis Il s'agit d'une erreur . Paris aime les livres et encore plus ceux qu'on partage. Nous allons annuler l'amende.
— Paris (@Paris) 16 février 2017
"On a encore le droit d'être utopique". Gwenaëlle, Bretonne installée à Paris depuis 20 ans a déclaré à France Bleu être rassurée de voir "qu'il y a encore des gens debout, des gens qui ont envie de mettre de la poésie dans la vie sans forcément qu'il y ait un cadre légal ou administratif." "On n'a pas besoin d'une autorisation en trois exemplaires pour faire une boîte à livres", a-t-elle insisté. "Je me dis qu'il y a encore des gens qui sont dans le partage sain. On a encore le droit d'être utopique dans ce monde, et l'utopie a le droit d'être une réalité."
La pratique du book crossing est un phénomène mondial, populaire depuis plusieurs années. Cette pratique consiste, dans un esprit d'accès à la culture pour tous, à laisser des livres dans les lieux publics à disposition de ceux qui souhaiteraient les lire.