La température extérieure nous le fait peut-être oublier mais dans une semaine, c'est déjà le 1ermai. Et cette année, le muguet à un brin de retard. Les clochettes ont du mal à fleurir. La faute à un hiver trop doux et à des gelées qui reviennent. La production ne sera pas bonne dans la campagne nantaise, comme l’a constaté l’envoyé spécial d’Europe 1
"Pas beaucoup d’espoirs de voir les brins les plus en retard arriver à la bonne date". Tous les ans, c’est un miracle : parvenir à faire fleurir les petites clochettes blanches juste pour le 1er mai. Mais cette année, la magie a du mal à opérer dans le val nantais. Hervé Marais, un producteur, n’a jamais vu des conditions climatiques aussi compliquées : "Il n’y a pas eu beaucoup d’ensoleillement, des températures basses, des nuits froides, presque gelées… le muguet, en général, il pousse bien avec des nuits à 10 ou 12 degrés, mais des nuits à 2 ou 3, voire même 0 degré, ça ne lui va pas du tout ! Et dans la semaine qui arrive, ils nous annoncent ces températures-là, donc on n’a pas beaucoup d’espoirs de voir les brins les plus en retard arriver à la bonne date".
"Une perte de 150.000 à 200.000 euros". Le printemps n’est donc jamais vraiment arriver et maintenant, c’est trop tard. Louis Douineau, qui en est à sa 45e campagne de muguet, fait déjà ses comptes : "normalement, nous on ramasse trois millions de brins. Et on en vend entre 2,5 et 3 millions, selon les années. Sauf que cette année, la production sera plutôt aux alentours d’un million, soit une perte de 150.000 à 200.000 euros", regrette-t-il.
Conséquence directe : cela fait du travail en moins pour les saisonniers qui s’affairent dans les champs ou qui conditionnent la petite fleur.