Dimanche matin, trois militantes Femen ont forcé la sécurité au passage du convoi de Donald Trump sur les Champs-Elysées.
Trois militantes Femen ont forcé dimanche le dispositif de sécurité au passage du cortège officiel des commémorations du 11 novembre à Paris, au moment où la voiture du président américain Donald Trump remontait les Champs-Élysées, avant d'être interpellées, selon des sources concordantes.
Toutes interpellées. Deux militantes seins nus sur lesquels étaient inscrits "Hypocrisy parad", "Gangsta party" ont sauté par-dessus les barrières de sécurité au moment où la voiture de Donald Trump passait devant le public peu avant 11H. Une troisième militante positionnée un peu plus haut sur l'avenue a fait de même. Toutes trois ont été interpellées, l'une sur la chaussée, les deux autres après avoir été bloquées par les forces de sécurité après les barrières, a indiqué la Préfecture de police.
Les chefs d'Etat pointés du doigt. "La France célèbre la paix avec cette cérémonie mais la moitié des chefs d'État invités sont responsables de la plupart des conflits dans le monde", a déclaré peu après une militante Femen présente sur place, Constance Lefèvre.
Une action menée samedi. La veille, trois militantes Femen s'étaient brièvement exposées seins nus sous l'Arc de Triomphe, seins nus et poing en l'air, en criant: "Welcome war criminals" (Bienvenue aux criminels de guerre). Leurs torses étaient peints du slogan: "Fake peacemakers, real dictators" (Faux pacificateurs, vrais dictateurs). Selon Tara Lacroix, militante de 24 ans, l'une des militantes arrêtées, elles venaient "protester contre la venue de chefs d'État qui font honte à la paix. La plupart sont des dictateurs qui ne respectent pas les droits de l'Homme dans leur pays". Après avoir été placées en garde à vue dans la foulée, elles ont été convoquées au commissariat pour le 25 mars.
Une Femen s'était introduite parmi des photographes accrédités
Une militante des Femen s'est introduite dimanche matin, plusieurs heures avant la cérémonie de commémoration de l'Armistice, parmi des photographes accrédités pour couvrir l'événement près de l'Arc de triomphe, a rapporté à l'AFP l'un de ses photographes. Une fois identifiée par les photographes, cette femme, reconnue ensuite sur une photo comme l'une des trois Femen interpellées plus tard dans la matinée, a été prise en charge par des policiers, a précisé Ludovic Marin, photographe de l'AFP et président du comité de liaison de la presse présidentielle. Le groupe des Femen, joint par l'AFP, a affirmé ne pas avoir de rapport avec cette personne. L'Élysée n'avait, de son côté, ni confirmé, ni infirmé ces informations en fin de journée.