Début juillet, la Cour européenne des droits de l'Homme a rejeté la demande en révision des parents de Vincent Lambert, qui contestaient l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation de leur fils tétraplégique. Mardi, l'ensemble de la famille a reçu une lettre recommandée l'invitant à se rendre au CHU de Reims, le 15 juillet prochain, selon L'Obs. Une lettre que publie Europe 1 ci-dessous.
Un pas de plus vers l'arrêt du traitement ? Alors qu'ils viennent d'épuiser leur ultime recours judiciaire pour maintenir leur fils en vie, cette convocation semble marquer un pas supplémentaire vers l'arrêt du traitement de Vincent Lambert. Une source médicale a en effet confié à l'hebdomadaire que l'objectif de cet entretien était de discuter avec la famille "de l'avenir du patient", ce qu'a confirmé l'avocat des parents.
"Le CHU a envoyé une convocation consensuelle pour ne se mettre personne à dos". La convocation évoque également le lancement "d'une nouvelle procédure". "Une formulation tout sauf limpide", juge François Lambert, neveu de Vincent, pour qui "le CHU a envoyé une convocation consensuelle pour ne se mettre personne à dos". Pour les parents, qui se battent depuis des années pour que Vincent continue à être soigné bien que plusieurs expertises médicales aient jugé son état comme "irréversiblement végétatif", cette convocation pourrait déboucher sur le lancement d'une nouvelle procédure collégiale, ce qui leur permettrait d'être entendus dans le cadre prévu par la loi Leonetti relative aux droits des malades et à la fin de vie, ce qu'ils n'avaient pas pu faire en 2013.
C'est quoi une procédure collégiale ?
Selon le décret n° 2010-107 du 29 janvier 2010 relatif aux conditions de mise en œuvre des décisions de limitation ou d’arrêt de traitement, la procédure collégiale vise à rechercher, à l'aide de la famille et des proches, quelle aurait été la volonté du patient, dans le cas où celui-ci n'en a pas laissé d'indications.