Les cinq salariés, déférés mardi devant le parquet de Bobigny, ont reçu une lettre déclenchant la procédure disciplinaire.
C'est la première fois dans l'histoire d'Air France qu'une telle sanction est prise. Jeudi, la compagnie française va mettre à pied à titre conservatoire et sans solde les cinq salariés soupçonnés d'avoir commis des violences lors du dernier Comité central d'entreprise (CCE), selon BFMTV. L'information a été confirmée par une source syndicale.
Jugés le 2 décembre. Mis en garde à vue lundi, les cinq salariés, âgés de 35 à 48 ans, ont été déférés mardi devant le parquet de Bobigny. Ils comparaîtront le 2 décembre pour "violences en réunion ayant entraîné une ITT n'excédant pas huit jours". Concernant la sanction interne à l'entreprise, ils ont déjà reçu une lettre enclenchant la procédure.
Une volonté de "faire peur", selon la CGT. L'interpellation de ces salariés, dont cinq sont militants de la CGT, participe d'une volonté de "faire peur" et d'intimider le personnel de la compagnie aérienne, a déploré lundi un dirigeant cégétiste. "Ça ne va pas calmer les choses", a déclaré le secrétaire général du Comité central d'entreprise, Didier Fauverte.
Une réunion qui dégénère. Déjà tendue en raison des nouveaux efforts demandés aux salariés, l'ambiance au sein d'Air France est devenue délétère lundi 5 octobre. Alors en plein CCE, le directeur des ressources humaines Xavier Broseta a été violemment pris à partie, après la confirmation de la possible suppression de 2.900 postes. Sous des cris "à poil, à poil", "démission", ce cadre dirigeant s'est retrouvé torse nu, chemise déchirée, puis a été évacué. Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long courrier à Air France, a été victime de violences similaires, sa chemise et son costume ayant été déchirés.