Les violences sexuelles frappent au sein du domicile. Dans l’intimité des foyers, mais aussi en dehors, que ce soit dans la rue, au lycée ou dans le métro. Le ministère de l’Intérieur vient de rendre public une étude détaillée sur les violences sexuelles hors du cadre familial. L’année dernière, 84.000 victimes de ce type ont été recensées par les forces de l’ordre.
Le ministère de l’Intérieur a rendu public une étude détaillée sur les violences sexuelles commises hors du cadre familial. Avec 84.000 victimes en 2023, ce sont près de 230 infractions sexuelles qui sont donc commises chaque jour, que ce soit au travail, dans les transports ou à l’école. C’est une augmentation de 6% par rapport à 2022.
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Les victimes sont majoritairement des femmes
Une hausse qui a ralenti l’année dernière puisque entre 2016 et 2021, ce type de faits avait explosé, avec +11% sur cette période. À noter que ce sont les femmes qui sont principalement visées, puisqu’elles représentent 85% des victimes. À l’inverse, 96% des mis en cause sont des hommes. Les victimes subissent en majorité des violences sexuelles physiques, qu’il s'agisse de viols ou d’agressions. Viennent ensuite l’exploitation sexuelle comme le proxénétisme, la corruption de mineurs ou la pédopornographie.
Tous les départements français sont touchés, mais les plus impactés sont la région parisienne et les Hautes-Alpes. Néanmoins, ces chiffres ne reflètent qu’une partie seulement de la réalité puisque les statisticiens de la place Beauvau estiment que seulement 2% des victimes sexuelles hors cadre familial portent plainte auprès des forces de l’ordre.